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(c) Isabelle Meister LD
Note d'intention

 « Après une première année d’études littéraires, je découvre le théâtre par accident. J’ai l’impression de me retrouver « du bon côté des mots ». Après plusieurs années de petits boulots, je travaille en tant qu’interprète au théâtre. Petit à petit je vais voir de plus en plus de pièces appartenant aux champs chorégraphiques et plastiques. Au théâtre, la plupart du temps, on veut me « parler des choses » et ça m’ennuie (la guerre, l’amour, la mort, l’économie, etc.). Aussi, j’intègre la formation E.xe.r.ce, au Centre Chorégraphique National de Montpellier en 2007 et commence alors à y développer mon travail.

Dès le départ je choisis de m’extraire des contraintes financières inhérentes à la création de formes reproductibles (spectacles) en proposant des formes non reproductibles (performances) sous le titre générique de Topographie des forces en présence : ou comment proposer un objet tenant compte à la fois des expérimentations passées, mais également des contraintes inhérentes aux cadres dans lesquels elles s’inscrivent (lieu, budget, temps de travail, etc.). Ces propositions, créées dans l’urgence, s’appuient, la plupart du temps, sur un texte écrit pour l’occasion.

Ayant quitté pour un temps le théâtre parce qu’on voulait « me parler des choses », mon écriture a eu pour objectif principal, dans un premier temps, d’arriver à « parler des choses sans en parler ». Si le corps ne se retrouve jamais au centre du travail, il en fait toujours partie, au même titre que le travail sur le langage. 

Au fur et à mesure apparaissent des façons de procéder qui pourraient toutes avoir comme point commun d’arriver à générer des « formes par accident » : ou comment arriver à créer des objets sans technique préalable et sans présumer de leurs formes finales. Cette dynamique de travail engendre des propositions aussi bien textuelles que plastiques ou chorégraphiques : Plugs, No Camera, Double Cadre, Laars & Co, I Don’t Know. 

Dans un second temps, comme une prolongation de ces quatre années de recherches et performances, je mets en place une série de spectacles intitulée Serendipity : comment arriver à un endroit en prenant direction découverte en voulant aller à un autre endroit. Un éco système, une dimension parallèle, ou encore, un autre rapport au temps : de l’usage de la fiction sur le long terme. 

Travailler par étapes successives pour au final créer un objet aux dimensions hors-normes : ou comment rejouer, a posteriori, l’ensemble des épisodes, témoin d’un processus de création en constante mutation. Laisser aux aléas du temps et des événements à venir, la possibilité d’influer sur l’objet. Avec le recul, rendre compte du temps qui passe. »

Vincent Thomasset

Vincent Thomasset

Après des études littéraires à Grenoble, il cumule plusieurs petits boulots puis travaille en tant qu’interprète avec différents metteurs en scène dont Pascal Rambert.

En 2007, il intègre la formation Ex.e.r.ce (Centre chorégraphique national de Montpellier), qui est le point de départ de trois années de recherches. Il écrit un texte qu’il réutilise, à différentes reprises, dans son travail, dont le titre, à lui seul, résume la démarche de cette période : Topographie des Forces en Présence.Travaillant essentiellement in situ (RER, cage d’escaliers, parkings, parcs, cour de musée, etc.) dans une économie de moyens permettant d’échapper, pour un temps, aux contraintes économiques, il accumule différents matériaux et problématiques à la fois littéraires, chorégraphiques et plastiques, lors de performances en public, en tenant compte du cadre dans lequel il s’inscrit.

Aujourd’hui, il produit des formes reproductibles en créant notamment une série de spectacles intitulée dont les deux premiers épisodes Sus à la bibliothèque !  et Les Protragronistes ont été créés dans le cadre du festival ArtDanThé au Théâtre de Vanves - scène conventionnée pour la danse. En 2013, il créé Bodies in the Cellar notamment présenté au festival Les inaccoutumés à la ménagerie de verre puis Médail Décor.