Bénédicte Cerutti nous livre un récit saisissant qui nous entraîne, de réminiscences personnelles en songes dystopiques, jusqu’au rivage de l’île de North Sentinel, dans le golfe du Bengale : territoire des « Sentinelles », tribu autochtone vivant en complète autarcie et refusant tout contact avec le monde extérieur.
Fascinée par leur histoire, Bénédicte Cerutti en fait une métaphore de notre mémoire, peuplée de souvenirs tenaces, rétifs à la dissolution. Au cœur d’une performance visuelle menée par la peintre Marine Dillard, Bénédicte Cerutti nous invite à plonger entre zones d’ombre et trouées de lumière, dans un véritable rêve éveillé dont elle fait émerger de subtiles interrogations existentielles sur ce qui nous construit.