Un Sacre
Pour écrire ce spectacle, nous avons décidé d’aller à la rencontre des gens, le plus de gens possible, comme une manière de rompre l’isolement forcé dans lequel nous étions plongés. Pendant six mois, nous avons donc rencontré près de trois cents personnes. Au fil des récits, nous nous sommes rendu compte qu’il y avait, dans presque chaque histoire qui nous était confiée, la présence d’un mort. Que ce soit un deuil récent ou le fantôme d’un lointain ancêtre, il y avait toujours un mort dont l’ombre planait où l’absence étouffait. En rencontrant ces vivants, on a eu la sensation de rencontrer leurs morts. Où pleurer les morts ? Où parler d’eux ? Où parler de la nôtre, de mort ?